L’iris Pallida de retour à Grasse : 6 ans de patience !
Nous sommes toujours à Grasse ou plus exactement en direction de Peymeinade au Mas de l’Olivine. Je vous propose d’aller rencontrer Thierry Bortolini, un autre passionné des plantes à parfum. Aujourd’hui, nous évoquerons l’iris Pallida, un autre ingrédient très apprécié en parfumerie. C’est une fleur dont on n’utilise que son rhizome, une fleur qui demande de la patience : 6 ans soit trois ans pour la cultiver et trois ans pour la sécher…..
L’iris Pallida, une histoire humaine
Quand Thierry reprit le domaine du Mas de l’Olivine, il décide alors de replanter de l’iris pour la parfumerie. Il s’agit donc de l’iris Pallida, beaucoup plus parfumé que la variété Germanica. Son parfum est poudré et fleuri avec des facettes violette et un peu musquées. Cependant, le résultat des ventes de cette première récolte ne sera pas à la hauteur des attentes de Thierry, qui ne va pas pour autant s’arrêter. Il lui faudra juste de la patience pour rencontrer l’homme prêt à prendre le pari de relancer l’iris à Grasse. A l’époque, il ne se doutait pas qu’il était de l’autre côté de la colline !
Ainsi Olivier Maure, notre amoureux des plantes à parfum, des parfumeurs
L’iris pallida à Grasse, c’est six ans de patience !


De fait, ce projet est un réel défi que se lancent Thierry et sa femme Audrey, très présente et dynamique quant à la promotion des différentes activités sur le domaine.
Ce travail en circuit court depuis le producteur est en pleine expansion, comme le montre le nombre croissant de plantations de plantes à parfum présentes à nouveau aujourd’hui à Grasse. Pour Olivier Maure, cette nouvelle volonté répond à une volonté environnementale, qui renforce en même temps l’image de la ville de Grasse.
Au Mas de l’Olivine
Cette propriété est dans la famille de Thierry Bortolini, depuis près d’un siècle. L’histoire du Mas de l’Olivine remonte au grand-père italien de Thierry, Carmel, qui y travailla dès l’âge de 13 ans. Puis, à la mort du propriétaire, son grand-père eut la bonne idée de regrouper les ouvriers pour acheter le bâtiment. Carmel fut alors rejoint par un de ses frères et ensemble, ils finirent par racheter le tout, soit 30 hectares de terrain, pour y faire pousser du jasmin au milieu de 300 oliviers. La dernière récolte sera en 1971. Puis la propriété restera inhabitée pendant de nombreuses années, avant que Thierry ne décide, il y a 10 ans, de la reprendre et la restaurer. Ancien jardinier pour le compte d’une grande société où il a dessiné des jardins dans le monde entier, il reviendra chez lui pour devenir cultivateur de plantes à parfum, un rêve qu’il a mûri depuis l’âge de 15 ans. Pour lui, “La magie consiste de partir d’une bouture de jasmin, et d’arriver à un rêve, qui s’appelle parfum !”
L’histoire des plantes à parfum sur le domaine
“Etre cultivateur de plantes à parfum est pour Thierry, un acte d’amour pour ses fleurs, notre terre, nos ancêtres !” dira t-il. C’est sur une superficie d’un hectare, que sont plantés des bigaradiers, de la rose centifolia, du jasmin officinalis et grandiflorum, de la tubéreuse, de la menthe et de l’iris, du lys de la Madone que Thierry tient à conserver, afin de ne pas perdre la variété botanique de la région de Grasse. La Tubéreuse est à l’étude pour un projet classé “secret défense”.
Des plantes à parfum à la confiserie !
Aujourd’hui la rose, le jasmin, la violette et la menthe servent à la confiserie. Audrey, la femme de Thierry, organise au Mas de l’Olivine des ateliers, des goûters d’enfant et des réceptions où elle propose toutes ses gourmandises.
La rose Centifolia de Thierry et d’Audrey, la star de la palette des parfumeurs, a séduit aussi Jérôme de Oliveira, meilleur pâtissier du monde en 2009, aujourd’hui à Grasse. C’est lors d’un dîner caritatif à New York, où chaque pâtissier devait venir avec un désert de sa région que la rose centifolia était une évidence pour Jérôme de Olivera. En parfumant délicatement une guimauve, des petits gâteaux et même de la chantilly, cette rose remporta un grand succès. Pierre Hermé fut même conquis par la guimauve à la rose. Cette rose arriva presque incognito à la douane américaine…. surgelée, pour garder toute sa fraîcheur (la rose ayant été transformée dans son laboratoire à Grasse)….et ensuite remporter tous les honneurs de la soirée….
Mas de l’Olivine 16, Chemin des Lazes 06530 Peymeinade Contact : contact@aupaysdaudrey.fr









Bonjour
Parmi os anciens, auriez vous entendu parler de Louis ( Luigi) Bortolini et de sa femme Jeanne (jovana)?
On ne sait jamais ….
Gilles Deprele (petit neveu de Louis et Jeanne ( de son coté: née Burtet)
Gilles Depresle