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Posted by on Déc 29, 2014 in Documentaire, Magazine TV | 0 comments

Claire Chazal nous entraîne à Grasse, la terre des parfums

Claire Chazal nous entraîne à Grasse, la terre des parfums

Claire Chazal nous entraîne pour la deuxième fois à Grasse. En juin dernier, on découvrait la ville de Grasse sous un regard différent. Aujourd’hui, elle nous emmène à la découverte de la terre des parfums, et à la rencontre des passionnés des plantes à parfum, sans lesquelles les parfumeurs ne pourraient d’aussi beaux parfums avec la qualité, l’excellence et la savoir faire Made in France. Un bel hommage pour ce patrimoine vivant, dont la ville a déposé un dossier pour être reconnue, patrimoine immatériel à l’UNESCO.

Dans le magazine Reportage, présenté par Claire Chazal, de ce samedi 19 décembre 2014, nous prenons la direction de Grasse. Destination la terre des parfums. Le reportage est signé Daniel Constantini et Pascal Laurent. Cliquez ici pour voir le reportage en replay.

Sinon, je vous en raconte l’essentiel mais surtout je complète par d’autres informations qu’un reportage n’a pas le temps de donner…..

Direction les champs de Grasse

A peine quelques minutes après la présentation de Claire Chazal, la camera nous plonge dans le vif du sujet….  dans un magnifique champs de roses…. Centifolia… bien sûr, c’est la Reine à Grasse ! Il faut 230 000 roses pour faire un kg de concrète. Elle vaut donc de l’or ou presque… 50 000€ le kg quand le jasmin de Grasse l’a bat largement avec 90 000€ le kg !….

Champs BiancalanaBiancalana père et fille

C’est dans cette famille d’agriculteur que le reportage commence. Ils vont nous expliqueront tout leur amour pour la plante à parfum. Au domaine de Manon, la plante à parfum est cultivée depuis les années 30. Vous aurez compris que la transmission de la passion est passée de génération en génération.

“La Centifolia, on est dans les champs dès le mois de mars, puis le soleil de mai fait le reste” raconte Mr Biancalana. Ce dernier ajoutera, “on est heureux dans les champs.” Il est important de respecter les fleurs, de leur parler (comme le font les anglais …. et ma grand-mère française qui possédait un très beau jardin, disait que lorsqu’une plante n’était pas heureuse “take it for a walk”…) elles nous écoutent ! Pour Carole, “les plantes à parfum, c’est une longue vie de passion, de plaisir et surtout de patience”. Ce qui est extraordinaire, c’est de voir comment père et fille s’entendent : l’un apporte l’expérience et l’autre l’envie d’entreprendre avec une vision moderne. Un tandem fabuleux et qui marche !… D’ailleurs, aujourd’hui la production de rose Centifolia est réservée à François Demachy, parfumeur des parfums Christian Dior.  Grassois d’origine, le parfumeur viendra de venir deux fois par an, pour la rose et le jasmin. Il nous confiera à la caméra : “voir les champs de jasmin, sont toujours autant d’émotions à chaque fois.”

Direction l’usine : Robertet à Grasse

© Photo Persolaise

© Photo Persolaise

Une fois la cueillette accomplie, les roses sont immédiatement ou presque, emmenées à l’usine. Comme le souligne Carole, il est important que la plante attende le moins possible sinon, les molécules fines s’échappent…C’est dans un solvant chauffé qui va capter son parfum, que les roses y sont plongée. Ressorties de la cuve, elles sont alors décolorées et cuites… “C’est un peu triste mais on les cultive pour leur parfum et c’est le jeu !” confie Carole.

A l’usine Robertet, c’est Robert Siniglia, directeur de la production, un passionné qui travaille dans cette entreprise depuis ses 19 ans. Il connait tout des plantes à parfum et de Grasse. Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article en cliquant ici.

C’est ici dans l’usine de Robertet, construite par Gustave Eiffel, qu’il se promène en blouse blanche avec des mouillettes pour sentir et suivre les distillations et autres transformations des plantes. Cette société tant de matières premières que de création fait partie des rares sociétés familiales, dirigée par la famille Maubert.

Que se passe t-il dans le labo du parfumeur ?

couvent de visitandines, puis parfumerie Bérard, puis Jean Niel - Vue d'ensemble de l'usine Niel

couvent de visitandines, puis parfumerie Bérard, puis Jean Niel – Vue d’ensemble de l’usine Niel

 

C’est Alice Lavenat, une toute jeune parfumeur de chez Jean Niel, une société grassoise et toujours familiale, qui nous accueille. La famille Boutiny est encore aux commandes. Leurs  230 ans d’existence ont été fêtés en 2009. Comme le rappelle Antoine de Boutiny “nous avons été fournisseur de matières premières d’exception comme les dérivés du vétiver, du patchouli et de l’anéthol depuis 1779 à ce jour…Quelques tonnes de matières premières et des milliards souvenirs qui appartiennent autant à la société qu’à la parfumerie. Et les anciens parlent encore de l”anéthol qui donnait cette odeur d’anis à toute la ville.”Il faut souligner ce fait exceptionnel qu’il s’agit aujourd’hui de la 9ème génération !….

Petite-fille de viticulteurs de Cognac, Alice Lavenat raconte comment son métier consiste à trouver l’équilibre et doser les différents éléments d’un parfum. C’est sur les terres de ses grands-parents viticulteurs qu’elle a développé sa sensibilité de son odorat, entourée d’odeurs de cognac et d’eau de vie. Après l’ISIPCA, elle entre chez Jean Niel. Puis, ce sera la rencontre inoubliable d’un grand parfumeur Gérard Anthony (Azzaro pour Homme, Oh la la d’Azzaro, XS pour Homme et pour Elle Paco Rabanne…) qui sera son mentor pendant 8 ans. Cette année, elle remporte le prix du Jeune Parfumeur-créateur de la Société Française des parfumeurs. Pour en savoir plus sur Alice, cliquez ici

On la retrouvera avec Thierry Bortolini devant les tubéreuses. “Une odeur charnelle, de peau, qui associée au jasmin, donne un accord riche et sensuel. Cette fleur est à la fois envoûtante et mystérieuse, une fleur au sillage qui dure, peut-être une explication à celle de faire “tourner la tête des hommes”….

Direction Audrey et Thierry BortoliniThierry Bortolini

Cette fois, c’est chez Audrey et son mari Thierry Bortolini que l’on va découvrir un autre domaine. Le Domaine du Mas de l’Olivine, un domaine de plantes à parfum et d’oliviers dont Thierry a hérité. Comme il le confie à la caméra, son domaine vaut beaucoup d’argent mais le coeur et l’amour ne s’achètent pas ! Les murs, les oliviers, cette terre ont une histoire. Il n’est pas fada ! comme certains pourraient le penser… C’est la passion des plantes à parfum, la passion qu’il tient à transmettre avec sa femme Audrey à ses enfants et aux amoureux du parfum. “Etre cultivateur de plantes à Parfum aujourd’hui, est un acte d’amour pour mes fleurs, notre terre, nos ancêtres !” raconte Thierry.

Il nous confiera aussi “Nous avons le devoir de transmettre la passion de nos métiers au public et aux générations futures. Ce sont des gestes, des savoirs faire que l’on doit perpétuer. Nous existons pour cela. C’est notre façon de vivre. C’est pour cela que j’y tiens, que je travaille avec les écoles de façon à donner le gout des belles choses. C’est pour cela aussi que nous faisons sur le Domaine, des journées portes ouvertes. La transmission est le sel de notre passion.” Aujourd’hui Thierry Bortolini a replanté des tubéreuses et relance l’enfleurage, une technique très ancienne, avec des produits d’aujourd’hui, telle la glycérine. Pour lui, cette technique est la plus intelligente : elle permet au produit de diffuser et de prendre sa place et son volume. D’autre part sa femme Audrey organise des ateliers de confiserie, autour de la rose.

Aider les jeunes agriculteurs

L’Association du Patrimoine Vivant du Pays de Grasse aide les jeunes agriculteurs à trouver une terre mais aussi à les former à la culture de plantes à parfum. C’est ainsi que Yann, jeune agriculteur n’ayant pas de terre, en a récupéré une, de 2ha en location. Il lui faut être patient…. dans deux ans il aura des roses et une année plus tard, il pourra commencer la production….

Sans cette transmission, plus de parfum, plus de savoir-faire…. Ces gestes ancestraux ne doivent pas s’arrêter, ils doivent être transmis pour garder et préserver ce patrimoine français. C’est pourquoi, la ville de Grasse a posé sa candidature à l’UNESCO pour être reconnue, patrimoine immatériel.

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