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Posted by on Fév 10, 2014 in Plantes à Parfum, Sentir/Goûter | 2 comments

L’ylang ylang à Madagascar raconté par Robertet

L’ylang ylang à Madagascar raconté par Robertet

L’ylang ylang, est une huile essentielle de couleur jaune clair à foncé et son odeur est sensuelle, florale, balsamique et légèrement épicée. C’est l’une des fleurs clés de la palette du parfumeur que l’on retrouve dans de grands parfums comme le Chanel N°5, Samsara de Guerlain ou encore Organza de Givenchy et Loulou de Cacharel. Aujourd’hui, je vous propose de la découvrir aux côtés de Robert Sinigaglia, directeur du développement matières premières naturelles chez Robertet, la mémoire vivante de la société de création grassoise, au travers d’une vidéo.

Cliquez ici pour regarder la vidéo

Quelques mots sur l’ylang ylang

Ylang ylangCette petite fleur jaune, se cueille à la main de l’aube à 9h du matin, l’heure à laquelle le parfum est à son maximum. A Madagascar, la floraison dure toute l’année avec des pics mi décembre.

On l’obtient par distillation à la vapeur d’eau. Elle se commercialise sous 5 formes différentes de qualité, soit l’extra supérieure obtenue durant la première demi heure de la distillation, l’extra obtenue pendant l’heure suivante,  jusqu’à la dernière dite la troisième, recueillie au bout de 6h.

La première étant la meilleure, tout comme pour l’huile d’olive. 1kg équivaut à 800 fleurs et les ouvriers cueillent jusqu’à 5kg par heure. Au total, il faut 50kg de fleurs d’ylang ylang pour faire 1 litre d’essence.

Ylang ylang a été une fleur importante dans le processus de création du parfum Loulou de Cacharel. “Une fleur que l’on marie souvent au jasmin ou à la tubéreuse. Un mariage qui donne un départ fleuri au parfum sans oublier des notes solaires qui rappellent l’Ambre Solaire”, confie Jean Guichard, parfumeur de Loulou chez Givaudan.

Qui est Robert Sinigaglia de chez RobertetRobert Sinagaglia

Robert Sinigaglia est en charge du développement des matières premières naturelles chez Robertet, société de création grassoise et spécialiste des matières premières naturelles. A 73 ans passé, sa passion est intacte et ne pense pas un seul instant à la retraite. C’est lui que vous entendez sur la vidéo vous parler de l’ylang ylang récolté à Madagascar.

Mais d’où lui vient cette passion ? «  Des parfums de rose, de jasmin, d’oranger, de tubéreuse qui ont baigné mon enfance, comme celles de nombreux Grassois. Ces senteurs ont décidé sans aucun doute de ma vocation. Après, j’ai eu la chance de la vivre dans l’une des meilleures maisons qui soient. Pour un passionné comme moi, Robertet est en effet le plus bel endroit sur la Terre ! Depuis un demi siècle, j’y ai disposé des meilleurs outils, j’y ai travaillé un nombre incroyable de matières, j’y ai côtoyé des professionnels remarquables, à commencer par Paul Johnson, le premier parfumeur de la maison, Maurice Maubert, le grand-père de notre actuel PDG, et, surtout, Jean Maubert qui lui a succédé. » confie t-il

Et qu’est-ce qui vous pousse, chaque matin, à vous rendre au travail ?
« La même chose que le 1er septembre 1959, quand j’ai franchi pour la première fois le portail de l’usine Robertet : l’envie ! L’envie de savoir, de comprendre, de découvrir. Elle est là, la magie de mon métier : dans ce mouvement perpétuel. La Nature, cette source infinie de ressources, vous étonne tous les jours.

Regardez, là, tout autour de moi, dans les centaines de fioles que vous voyez dans mon bureau, il n’y a que du neuf ou presque : des produits venus du bout du monde, des assemblages, des études pour des clients, des produits en développement et d’autres revisités. Ça n’arrête jamais !

Surtout qu’avec les technologies modernes, comme le fractionnement, la distillation moléculaire, les nouvelles technologies de distillation et d’extraction ainsi que des moyens analytiques considérables mis à notre disposition, on pousse désormais son exploration très loin, jusqu’à découvrir de nouvelles vertus, de nouvelles expressions aux grands classiques de la parfumerie, comme l’ylang ylang ou le patchouli. Et puis, il n’y a pas que l’odeur des matières premières qui me fascine : il y a aussi leur histoire, leurs origines. Avec tout cela, comment voulez-vous que je ne sois pas passionné par ce que je fais ! ».

Propos recueilli dans le journal de Robertet “In the R”.

 

2 Comments

  1. Merci pour ce site !

    • Merci, je suis ravie que le site vous plaise. Etes-vous de la famille de Jacques Rebuffel qui a travaillé chez Robertet entre autres ?

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